Médias sociaux, Numérique, Stratégie

Dentiste au Québec : gérez-vous vos médias sociaux selon les recommandations de l’ODQ ?

L’Ordre des dentistes du Québec vient d’émettre des lignes directrices pour les médias sociaux afin de sensibiliser ses membres aux risques associés aux communications en ligne et leur rappeler certains principes fondamentaux.

Aujourd’hui, on décrypte pour vous les points majeurs abordés par l’ODQ et on vous explique comment les appliquer concrètement.

 

Respecter les obligations déontologiques sur les médias sociaux

 

En tant que professionnels de la santé, les dentistes sont tenus au secret professionnel concernant les renseignements personnels et médicaux de leurs patients. Dans son document, l’ODQ recommande la vigilance concernant les échanges en ligne. Nous suggérons donc aux praticiens de mettre en place une nétiquette pour les médias sociaux et des politiques de confidentialité semblables à celles du RGPD / GDPR afin d’informer les visiteurs de leurs plateformes des règles et des responsabilités de chacun. En plus de protéger les entreprises, ces deux outils permettent d’informer les internautes sur le traitement de leurs données personnelles et de les rediriger vers des ressources ciblées selon leurs requêtes.

Selon l’Ordre, les dentistes doivent également respecter les exigences relatives au consentement éclairé des patients et celles liées à la publicité.
On voit régulièrement des praticiens publier des clichés de leurs patients pour mettre en avant leur expertise ou remercier leur communauté. Ces publications doivent toutes avoir été explicitement autorisées par le biais d’un formulaire de consentement. Il est également très important que ce type de publication respecte les règles de l’article 3.09.10 du Code de déontologie des dentistes. Ces posts doivent être claires afin qu’ils ne puissent pas être considérés comme un témoignage d’appui ou de reconnaissance. Ce dernier point n’est pas permis.

Pour approfondir sur les règles encadrant la publicité, nous vous invitons à consulter la Section III – Devoirs et obligations envers le patient du Code de déontologie des dentistes. On y parle de la réglementation de l’utilisation des logos de l’Ordre, du fait que les concours / tirages sont interdits et que les rabais (art.3.09.07) doivent respecter des conditions strictes.

 

Maintenir une relation de confiance avec le public

 

Développer une image professionnelle sur les médias sociaux est indispensable pour crédibiliser une pratique. La qualité des interactions en ligne joue ici un rôle essentiel.

La majorité des dentistes maîtrisent l’image qu’ils véhiculent ainsi que leurs propos. Ils ne laissent aucune place à l’ambiguïté dans leurs correspondances et tentent toujours d’apporter une plus value à leurs échanges. Malheureusement, les médias sociaux ne sont pas un espace de communication unidirectionnel qu’on peut totalement contrôler. Vos interlocuteurs peuvent parfois interagir avec votre identité en ligne à votre insu et vous causer du tort. Ils peuvent déformer vos propos en ôtant leur contexte ou involontairement publier du contenu qui altérerait votre image. Vous ne voudriez pas que vos clients découvrent des photos de vous lors d’une soirée festive la veille du traitement dentaire qui les inquiète tant ? C’est pourtant possible si vous ne maîtrisez pas les paramètres de sécurité de vos comptes sociaux personnels ainsi que ceux de votre organisation.

De nos jours, le réflexe de taguer des individus et de mentionner des organisations en indiquant leur page Facebook / compte Instagram est courant et souvent fait innocemment. Si vos paramètres ne sont pas correctement configurés ou si vous ne contrôlez pas qui peut publier avec vos comptes sociaux, vous pourriez peut-être avoir des surprises. Voilà pourquoi l’ODQ conseille de régulièrement contrôler vos paramètres afin de maîtriser ce qui peut être visible par le public.

Facebook fait continuellement des mises à jour sur sa plateforme. Il faut donc rester à l’affût. Nous vous invitons à explorer les paramètres suivants afin de vous assurer que personne ne puisse vous identifier dans une publication à laquelle vous n’aimeriez pas être associé ou publier à votre place :

 

Préserver les limites professionnelles

 

Dans son document, L’ODQ aborde un point fondamental pour tout utilisateur d’internet : la maîtrise de sa réputation ligne.
Qu’on le souhaite ou non, des informations seront toujours disponibles en ligne à notre sujet. Qu’il s’agisse d’une participation à un événement, de la remise d’un prix ou d’un simple commentaire, des renseignements bâtissent continuellement notre image sur internet. Tapez votre nom sur Google pour avoir un aperçu. Il y aura forcément du contenu et rassurez vous : ce n’est pas grave.

Il est important que ceux qui effectuent des recherches sur un service ou une personne puissent trouver de l’information. Cependant, cela peut devenir problématique si les indications présentes ne sont pas filtrées pour refléter l’image désirée.

Il est donc ingénieux d’assurer une présence étudiée sur les plateformes sociales et de maîtriser ce qui se dit à votre sujet. Avoir des médias sociaux actifs proposant du contenu riche qui font rayonner votre pratique, demander la suppression d’éléments qui ne vous mettent pas en valeur et s’assurer de la véracité des informations publiées est très important. En 2019, gérer son identité virtuelle tel qu’on le fait pour notre identité dans la vie réelle permet de renvoyer la meilleure image possible et de servir des objectifs précis.

 

Alors, êtes-vous certains du contenu que vous avez publié sur les réseaux sociaux récemment ?
Faites le test, mettez en place des alertes à votre sujet et reprenez le contrôle de votre réputation en ligne. Pensez à vous faire aider ou à déléguer ce travail à des professionnels en communications-marketing si vous en ressentez le besoin. Vous pourrez ainsi vous consacrer à votre métier pendant que des spécialistes s’assureront de bâtir l’image en ligne à laquelle vous aspirez.

 

 

 

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